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Jean Asselborn à la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’OTAN à Bruxelles
Le ministre des Affaires étrangères et européennes, Jean Asselborn, a participé à la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’OTAN, qui s’est tenue le 27 avril 2018 à Bruxelles.
Présidée par le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, la réunion ministérielle a permis d’examiner les défis sécuritaires auxquels l’Alliance est confrontée et d’évoquer la perspective du sommet de l’OTAN qui aura lieu les 11 et 12 juillet prochains. Il s’agissait également la dernière réunion au siège actuel, avant le déménagement du quartier général dans les nouveaux locaux.
Les ministres ont débuté par une session de travail sur la Russie. L’échange de vues a permis de reconfirmer l’unité des Alliés alors que les différends avec ce pays sont multiples, tout en réaffirmant la volonté de maintenir ouvertes les voies du dialogue avec la Russie.
Rejoints par la haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, vice-présidente de la Commission européenne, Federica Mogherini, les ministres ont ensuite consacré leurs travaux à la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord et ont procédé à un échange de vues sur le renforcement de la coopération OTAN-UE dans la région.
Le chef de la diplomatie luxembourgeoise a salué les travaux en cours visant à renforcer la cohérence et l’efficacité de la politique de l’OTAN à l’égard du voisinage Sud, dans le cadre d’une approche à 360 degrés, intégrant à la fois une posture de dissuasion et de défense et les activités de projection de stabilité.
Au cours de la réunion, le ministre Asselborn a également lancé un échange des vues sur la dégradation continue de la situation en Syrie, entre autres dans la région d’Afrin. Tout en reconnaissant les préoccupations sécuritaires de la Turquie, il a rappelé que l’opération «rameau d’olivier» a suscité de nombreuses interrogations, notamment concernant son impact sur la population civile, l’accès humanitaire et la lutte contre Daech. En effet, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, l’opération a fait au moins 289 morts parmi la population civile. L’ONU évalue le nombre de personnes déplacées par l’opération à 137.000, en soulignant que l’accès humanitaire est insuffisant.
"L’article 51 de la Charte des Nations unies, qui fixe le cadre de l’exercice du droit de légitime défense, ne saurait être dévoyé pour justifier une opération qui va bien au-delà de la sécurisation de la frontière et qui aggrave les souffrances des populations civiles", a expliqué Jean Asselborn, en plaidant pour que l’OTAN continue de suivre de près la situation dans le nord de la Syrie par le biais de briefings réguliers au Conseil de l’Atlantique Nord. "Toute opération militaire doit respecter le droit international humanitaire, et notamment les principes de proportionnalité et de nécessité", a-t-il insisté. Il a été convenu que l’OTAN restera attentive à l’évolution de la situation dans la région.
À l’ordre du jour des discussions des ministres figurait également la situation politique en Afghanistan et le contexte régional. Les Alliés ont souligné la nécessité de soutenir le processus de paix en Afghanistan et de maintenir l’action de l’OTAN visant à stabiliser le pays.
La réunion des ministres s’est terminée par une séance de travail sur la politique de la porte ouverte de l’OTAN et en particulier sur les relations avec les pays des Balkans occidentaux.
Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes