Le Luxembourg a participé à la 11e conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce à Buenos Aires

Le Luxembourg a participé à la 11e conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), qui s’est déroulée à Buenos Aires du 10 au 13 décembre 2017.

L’OMC est une organisation globale qui regroupe 164 États membres qui tentent de réduire les obstacles au commerce et d’élaborer des règles pour encadrer le commerce international. Depuis la conférence de Doha de 2001, les États membres s’efforcent de le faire en tenant compte des spécificités des pays en développement. Ces deux objectifs, d’une part, l’ouverture du commerce international et de l’autre, la protection des intérêts des pays en développement, surtout les moins avancés, ne vont pas sans créer des conflits au sein de cette organisation. Cela s’est montré une fois de plus à l’occasion de cette ministérielle à Buenos Aires qui n’a pas permis d’engranger de résultats substantiels.

La conférence s’est néanmoins achevée avec l’engagement des ministres de parvenir à un accord sur les subventions à la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, ainsi qu’à la surpêche – en vue de réaliser l’Objectif de développement durable 14.6 – d’ici à la fin de 2019. Les ministres ont également renouvelé le moratoire pour une durée de deux ans sur l’imposition de droits de douane sur les transmissions électroniques. En revanche, il n’a pas été possible d’avancer sur des dossiers-clé, notamment en ce qui concerne l’élimination des subventions agricoles qui faussent les échanges entre pays, la détention de stocks à des fins de sécurité alimentaire, ainsi que sur le commerce électronique. En dépit des efforts de la présidence argentine, les ministres n’ont pas non plus été en mesure de réaffirmer leur engagement commun en faveur du multilatéralisme dans une déclaration ministérielle, et d’engager un dialogue sur une éventuelle réforme de l’OMC.

Le Luxembourg, résolument engagé en faveur d’un commerce ouvert, équitable et à visage humain, a soutenu les efforts de la Commission européenne pour parvenir à un compromis équilibré et il regrette, qu’en dépit de l’attitude constructive de l’Union européenne et d’un grand nombre d’autres participants, il n’ait pas été possible de trouver des solutions qui tiennent compte des défis du 21e siècle, ainsi que des intérêts des pays les plus pauvres. Il appelle ainsi à la poursuite du dialogue visant à renforcer le système commercial multilatéral fondé sur des règles.

Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes

Membre du gouvernement

ASSELBORN Jean